Quand on m’a proposé de peindre dans les rues, je me suis dit pourquoi pas !! Une occasion de saisir des tranches de vie… Pourtant, le format de 7h ne laissait pas le temps de se laisser imprégner des moments présents.
Tic , tac, tic… et il était là.
Assis parmi la foule du marché sur son matelas. Las, comme un éternel recommencement.. un jour sans fin. Une clope pour se déconnecter de ce job, ou pour retrouver l’énergie nécessaire pour gagner sa vie. Un bref instant, il n’était plus vendeur mais un témoignage de la condition humaine. Il m’a touché.
On dit que les pierres et les monuments survivent aux hommes. Et pourtant nous les peignons à foison. C’est l’éphémère qui mérite toute notre attention. C’est ce vendeur de matelas que j’ai choisi d’immortaliser.