Première tentative de création d’un objet du quotidien. Support d’une oeuvre artistique dans l’esprit Bellovaci.
Il s’agit d’une table basse acheté il y a 7 ans. Elle commençait à pourrir du fait des intempéries.
Le principe a été de changer le plateau du dessus.
J’ai utilisé une chute de placard. Puis j’ai réalisé un tableau sur la chute une fois fixée sur la table.
Le tableau a été vitrifié par de la résine afin de le rendre résistant aux intempéries. Cela permet aussi de garder son son aspect lumineux et brillant.
Voila le résultat.
L’objet sera observé dans la durée pour voir si il se patine bien avec le temps.
Si les techniques utilisées sont satisfaisantes alors je pourrai réutilisé le principe. Et commencer à produire d’autre meuble Artistique Bellovaci.
Qui sait, ainsi répondre aux sollicitations éventuelles 😉
Trouvé à moitié immergée dans le lit du torrent d’une cascade, nous avons repéché ce petit morceau d’écorce. Une occasion pour satisfaire l’imagination de mes neveux et nièces. Un simple chat.
Tout est parti d’une réunion en visioconférence. J’avais une écoute particulièrement passive. Un bloc de post IT pas loin, mon stylo plume, et me voilà en train de griffonner. Un pied, un pied relié à une main, une tête de profil entre le pied et la main.. puis un corp prostré – nu. En ajoutant une colonne grec, on avait un vestige.
Le post IT est resté un certain temp sur mon bureau . Cela pourrait faire une toile.
Puis, un soir de vacances, je me lance en reproduisant le post IT à l’identique.
Une nuit passe.
Le lendemain, j’avais un autre idée. Quitte à être prostré, poussons l’exercice dans une forme de contortion à Dieu Smart Phone en accentuant les proportions Pied / Main / Oeil.
Et voilà, un authentique HomoSelfius .
Symbole de notre civilisation : on croit que l’on ne se regarde plus le nombril, mais on a trouvé qu’un nouveau miroir et nous sommes hypnotisés. Pendant ce temps, la maison brule…
Un rituel de nos sociétés de consommation : l’ivresse d’avoir quelques billets en poche ou un bout de plastique pucé à faire cramer en ce samedi ensoleillé , un panier,.. les armes du pouvoir en somme – le pouvoir d’achat qui nous est si cher. Le cortex est déjà excité par la perspective d’une nième acquisition. Je sais que cette sensation va disparaitre dès que l’objet du désir sera acquis… mais des années de conditionnement ne sauraient s’effacer devant un peu de bon sens. Il me faut ma dose. La tableau de ce week end ne saurait être parfait sans avoir été alléger du coût de ma frustration.
Nous voilà donc partis – en famille tant qu’à faire dans le cliché bobo. Lunette de soleil, casquette, bermuda, tongs. Le centre ville piéton est à nous.
Et comme prévu, passée l’euphorie – saucissons aux châtaignes / confiture d’oignons / un mug typique et un chapeau de paille pour finir le clicher – le vide.
Le vide sidéral. Comme déconnecté de l’ébullition ambiante. Un vide tellement pesant que je suis contraint de me pauser sur un banc, les yeux dans les vagues creusées par le sillage mécanique de la marine marchande.
Alors que je commençais à culpabiliser de cette retraite du vivant – je l’aperçu. Sa tenue était déjà détonnante. Orientale. Atypique.
Noyé dans la marrée humaine, il se parlait à lui même pour reprendre pied. Mêlant le geste aux paroles, sa main lui faisait aussi miroir pour rendre encore plus crédible sa conversation salvatrice. Il dégageait une telle puissance comme armé de conviction – de la sagesse de ceux qui savent. Fort d’une vérité qui lui était propre et inviolable dans le monde qu’il s’est forgé.
J’aurai tellement aimé avoir eu le courage de l’écouter et de le comprendre. Rentrer un peu dans son monde et percevoir les limites imposées dans le mien.